Dans une filière en pleine mutation, la sécurité des carrossiers à l’ère des véhicules électriques est devenue un réel enjeu. Il devient ainsi impératif pour les professionnels de s’adapter et de se former pour assurer leur sécurité dans les ateliers.
Des défis à chaque étape
L’émergence des VE pose des défis uniques en matière de manipulation et de réparation. Les batteries haute tension, les systèmes de charge et les composants électriques complexes nécessitent une expertise spécifique pour être traités en toute sécurité. Une manipulation incorrecte peut non seulement entraîner des dommages coûteux au véhicule. Mais aussi présenter des risques graves pour la sécurité des personnes impliquées.
ll existe plusieurs habilitations « véhicule électrique ou hybride » (VE/VH) pour les professionnels des services de l’automobile, afin de prendre en compte les risques électriques. « L’habilitation B2VL permet par exemple d’isoler des pièces nues sous tension avant la consignation du véhicule » explique Marie-Sophie Girardin, responsable projets à l’Observatoire des métiers des services de l’automobile. Les habilitations à acquérir varient selon les métiers mais sont essentielles pour justifier des compétences nécessaires et donc intervenir en toute sécurité sur ces véhicules. (source : le baromètre du véhicule électrique, ANFA, Mai 2023).
Pour répondre à ces défis, des programmes de formation spécialisés sont devenus essentiels pour les carrossiers. Ces formations couvrent une gamme de sujets, allant de la sécurité électrique à la manipulation des batteries. En passant par les protocoles de sécurité en cas d’accident impliquant un véhicule électrique.
Normes et reglémentations à suivre de près
En plus des aspects techniques, la sensibilisation aux normes de sécurité est également cruciale. Les carrossiers doivent être conscients des réglementations en vigueur et des meilleures pratiques pour garantir le respect des normes de sécurité les plus élevées dans leur travail quotidien.
Cependant, l’adoption de ces nouvelles pratiques ne se limite pas aux carrossiers eux-mêmes. Les fabricants de véhicules, les institutions de formation et les organismes de réglementation jouent également un rôle crucial dans la promotion d’une culture de sécurité dans l’industrie de la carrosserie.
En fin de compte, la sécurité des véhicules électriques dépend de la préparation et de la formation adéquates des carrossiers. En investissant dans des programmes de formation spécialisés et en animant une « culture de sécurité », les carrosseries seront mieux équipées pour faire face à ce défi.