Les véhicules intermédiaires représentent une alternative prometteuse pour les déplacements en milieu urbain, alliant praticité et écologie. Les Vélis, une révolution pour la mobilité urbaine mais pourquoi les politiques publiques ne les encouragent pas plus ? Conçus pour répondre aux besoins de mobilité dans les villes densément peuplées, ces véhicules offrent pourtant une solution polyvalente entre les voitures individuelles et les transports en commun.
Polyvalence et efficacité énergétique
Les Vélis correspondent à tous les véhicules de moins de 600 kg situés entre le vélo classique et la voiture. Si aujourd’hui, en France, seul le deux-roues motorisé s’est fortement développé sur ce segment, il existe une grande diversité de véhicules comme les vélos cargos, les VAE, les micro-voitures en encore les vélos-taxis, etc.
Pour les véhicules les plus intermédiaires entre vélo et voiture, tels que les vélomobiles ou les vélos-voitures, les projets en France en sont plutôt à la phase de prototypes. Cependant, le segment connaît un essor important, porté en particulier par l’Extrême Défi de l’ADEME, programme lancé en 2022 et pour trois ans dont l’enjeu est de développer de « nouveaux modes de transports plus adaptés, légers, sobres et moins chers ».
Ils se distinguent donc par leur agilité et leur capacité à circuler aisément dans les rues étroites et encombrées des centres-villes. Leur conception innovante, axée sur l’efficacité énergétique, permet de réduire les émissions de CO2 et les coûts d’exploitation. Ces caractéristiques en font des solutions idéales pour les trajets urbains courts, offrant aux citadins une alternative pratique et respectueuse de l’environnement.
Réponse aux défis de la mobilité urbaine
Leur adoption croissante témoigne de leur pertinence dans la transition vers des modes de transport plus durables et inclusifs. En offrant une alternative aux voitures individuelles et aux transports en commun surchargés, ces véhicules contribuent à désengorger les centres-villes tout en réduisant l’impact environnemental des déplacements.
« Ils trouvent leur pertinence en priorité où le surdimensionnement des voitures actuelles apparaît le moins justifié. C’est le cas notamment des ménages d’une seule personne possédant une voiture, pour lesquels une véhicule 5 places ne semble pas nécessaire. C’est également le cas pour les secondes voitures des ménages multi-motorisées. Cette substitution apparaît particulièrement adaptée dans les zones de faible et moyenne densité, où la dépendance à la voiture est forte et les alternatives aujourd’hui limitées » déclare Aurélien Bigo, chercheur sur la transition énergétique des transports.
À l’heure où les préoccupations environnementales sont au cœur des politiques urbaines, les véhicules intermédiaires s’imposent comme une solution d’avenir. Leur adoption croissante par les citadins et les autorités publiques témoigne de leur potentiel à transformer en profondeur les modes de déplacement urbains. En favorisant l’innovation et la durabilité, ces véhicules contribuent à façonner un avenir où la mobilité urbaine sera à la fois efficace, pratique et respectueuse de l’environnement.