La décarbonation extrêmement rapide imposée par la réglementation européenne passera par l’électrification des véhicules mais aussi par l’utilisation de matériaux moins gourmands en énergie. Les biomatériaux comme les pièces recyclées ou issues de bioressources peuvent en effet jouer un rôle important dans la décarbonation de la mobilité. Décryptage de CHOC pour se rendre compte si les biomatériaux sont une piste pour décarboner la mobilité?
Les biomatériaux roulent pour la planète
Si certains leaders d’opinion restent dubitatifs sur le bien-fondé du tout électrique, ceux qui en conçoivent l’essentiel, les équipementiers ne se posent plus la question. Les biomatériaux, qui sont des matériaux d’origine biologique ou renouvelable, offrent plusieurs avantages. Réduction des émissions de carbone, allègement des véhicules, biodégradabilité…
Cependant, il est important de noter que l’utilisation de biomatériaux dans l’industrie automobile et des transports n’est pas sans défis. Il faut tenir compte de la disponibilité des matières premières, de la compétitivité économique, de la durabilité à long terme et des performances des matériaux.
De plus, il est essentiel de s’assurer que la production de biomatériaux respecte les principes du développement durable et ne contribue pas à des problèmes environnementaux ou sociaux, tels que la déforestation ou la concurrence avec la production alimentaire.
Réinventer la mobilité urbaine
Pour un acteur majeur de l’univers automobile, adopter une conduite plus vertueuse vis-à-vis de l’environnement peut s’exercer sur toute la chaîne de fabrication. Tout d’abord, consommer de l’énergie renouvelable pour faire fonctionner une usine, produire des pièces à base de plastique recyclé ou d’acier vert. Ensuite, inciter les employés à privilégier les transports en commun, le vélo ou le co-voiturage.
L’idée d’utiliser des matériaux légers, recyclés et recyclables gagne désormais les grands constructeurs, à l’image de Citroën qui a récemment dévoilé un nouveau concept, Oli, composé en partie de carton !
Avec son projet innovant de véhicules écologiques et abordables, la start-up espagnole Liux se positionne comme un acteur majeur de la mobilité durable. Grâce à l’utilisation exclusive de matériaux biosourcés, tels que le lin, le bambou ou la fibre de coco. C’est l’un des constructeurs automobiles européens parvenus à concevoir des autos légères, résistantes et respectueuses de l’environnement. (source : parvendu.fr).
De plus en plus de start-up françaises planchent sur des modes de transport alternatifs écoresponsables. Parmi les projets les plus innovants du moment figure le Woodybus, dédié aux écoliers. L’idée est de pouvoir aider jusqu’à huit enfants par véhicule à se rendre à l’école de manière écologique, en économisant tout le CO2 qui aurait été émis par des voitures pour le même trajet. Accessoirement, il s’agit aussi d’un outil de sensibilisation à la pratique du vélo.
En résumé, les biomatériaux offrent certainement des opportunités pour décarboner la mobilité en réduisant l’empreinte carbone des véhicules et en améliorant leur efficacité énergétique. Cependant, leur utilisation doit être soigneusement évaluée et intégrée dans une approche globale de mobilité durable.