Les professionnels de la réparation automobile sont particulièrement exposés aux risques chimiques et aux risques physiques. Manager la prévention des risques professionnels est gage d’une entreprise en bonne santé et de salariés protégés.
Que dit la loi ?
Il convient d’évaluer tous les risques professionnels de l’établissement et de rédiger obligatoirement le Document Unique de Sécurité. Pour le remplir, il faut apprécier l’environnement matériel et technique, l’efficacité des moyens de protections existants par poste de travail.
Cet état des lieux conduit au plan de prévention qui liste les risques identifiés. De plus, les Fiches de Données de Sécurité informent quant à elle les salariés.
Source : www.officiel-prevention.com
Un soutien opérationnel et financier
Pour déployer une démarche de prévention des risques, il est en effet possible de bénéficier de l’accompagnement d’experts et, éventuellement, de subventions via :
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- Les Caisses d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT),
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- la Caisse Régionale d’Assurance-Maladie d’Ile-de-France (CRAMIF),
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- et les Caisses Générales de Sécurité Sociale (CGSS).
D’autre part, l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) conduit des études et recherches. Il délivre également une assistance technique, juridique, médicale et documentaire. Il forme aussi les préventeurs, élabore et diffuse de nombreux supports d’information (brochures, affiches, sites Internet, vidéos, revues…).
Source : Sipev
La gestion du risque chimique
Christophe Claudet, du garage Gray Automobile, a focalisé ses efforts sur la gestion du risque chimique. Conscient que la manipulation des huiles et peintures, notamment, implique des précautions. Une fois réalisé l’inventaire des produits utilisés et la collecte des FDS, il ne savait comment exploiter ces données. Mobilians a soutenu sa démarche en l’intégrant dans la convention signée avec la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi (Direccte) de Besançon. Elle prévoit d’accompagner une cinquantaine de gérants sur le risque chimique en s’appuyant sur le logiciel Seirich développé par l’INRS. L’outil a ainsi permis de rationaliser et réduire ses stocks en identifiant les produits inutiles.
« J’ai réduit le nombre de mes fournisseurs en m’apercevant qu’on achetait des produits différents pour un même usage. J’ai conservé les références les moins dangereuses, ce que je n’aurais pas su faire sans Seirich. Je ne suis pas expert et comparer deux FDS ne m’aurait pas permis d’arriver à des conclusions ».
Par ailleurs, Seirich a identifié des points d’action. Comme le stockage de produits, l’aspiration des poussières de ponçage ou la ventilation, à prendre en compte pour les futurs ateliers.
Source : Sipev
Optimiser les conditions de travail
Autre partage d’expérience : celui de Véronique et Eric Blaise, propriétaires de deux carrosseries à Vannes qui ont fait évoluer les conditions de travail dans leurs ateliers. Ils en avaient assez de travailler à genoux, dans le froid, de respirer des poussières de ponçage et des solvants. Ils se sont entourés du soutien technique et financier de la CARSAT Bretagne. Le Contrôleur de Sécurité, qui les a accompagnés, a préconisé plusieurs solutions qui ont été mises en œuvre :
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- Isolation thermo-acoustique pour effacer le bruit permanent de certains équipements, source de fatigue.
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- Puits de lumière dans l’atelier pour améliorer la visibilité et le confort de travail.
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- Installation de systèmes de ventilation dans les zones de préparation
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- Ponts élévateurs à hauteur d’homme à tous les postes de travail pour éviter les postures contraignantes et prévenir les TMS. Source : Sipev
Pour retrouver d’autres témoignages de carrossiers qui ont mis en place des actions de prévention des risques professionnels, voici le lien CHOC.